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Willamar, marchand fantôme

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MessageSujet: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMar 31 Déc - 12:04



willamar drabert



Prénom : seulement Willamar. Nom : Drabert. Âge : Approximativement cent quatre-vingt ans, car on ignore son âge exact. Race : Ombre, anciennement humain Spécialités : 2 magie, 6 intelligence, 2 charisme, 5 agilité, 5 force. Métier : Vendeur itinérant proposant des produits insolites et exotiques (mais l'affaire marche mal)

Vos pouvoirs de race : esprit de la faucheuse & mortelle clairvoyance.
Vos deux pouvoirs complémentaires :
Lumière-étincelle : Permet de se passer d'éclairage divers en créant une lumière dans le creux de sa main. A une couleur un peu jaunâtre, mais ne peut pas brûler. La portée et la durée de la lumière dépendent de la puissance magique du lanceur de sort. Particularité : seul le lanceur de sort peut voir la lumière ainsi créée.
Ossature métallique : Permet de résister aux attaques et empêche les os de se casser, mais réduit la vitesse des mouvements du bénéficiaire du sort, et le fatigue plus rapidement. Peut être lancé à d'autres personnages.

description physique

Willamar semblait tout destiné à devenir un de ces personnages sinistres à vous glacer le sang. Il a toujours eu les cheveux bouclés, mais depuis qu'il est ombre, il n'a plus qu'une légère ondulation, sans doute parce que la mort n'allait pas avec le mouvement de ses boucles. Alors que sa peau est devenue plus claire, presque blanche, ses cheveux sont désormais presque noirs. Il semble être fait de contraste marqués. Ses yeux vous regardent sans vraiment se fixer sur vous. Il est difficile d'en définir la couleur : vous avez beau les regarder, voir une légère coloration, vous ne parvenez pas à définir si ses yeux sont plutôt jaunes, rouges ou bruns. Il souriait assez souvent de son vivant, mais depuis sa mort, ses sourires sont forcés. La plupart du temps, il a l'air de s'ennuyer ou d'être en colère, alors qu'il est simplement plongé dans ses pensées. Il a aussi souvent l'air fatigué, ou malade, et ce parce qu'il s'est suicidé pour échapper à la maladie, sans se rendre compte que cela ne faisait qu'empirer les choses.
De taille moyenne, Willamar porte toujours une tenue noire, couleur du deuil, rehaussée parfois par quelques dorures lorsqu'il est de bonne humeur. Il masque sa corpulence un peu chétive par des vêtements amples et une large cape noire. Il espère ainsi se rendre plus impressionnant qu'il ne l'est vraiment. Il porte au doigt la chevalière de sa famille, dont l'emblème est une tête de cochon couronnée de lauriers. Il n'est en aucun cas amateur de mode ou de futilité : il se change très peu, et les moindres fioritures qu'il arbore ne font que le rendre plus solennel encore.
Ses gestes sont lents et mesurés, comme s'il n'était pas certain de terminer le mouvement qu'il vient de débuter. Il tourne très souvent la tête, comme s'il avait besoin de se décoincé la nuque. Il fait assez peu d'activité physique, se contentant de mener son attelage de ville en ville, de déballer la marchandise et de se poser dans un coin. Cela ne signifie pas pour autant qu'il est rouillé. Sa condition d'ombre lui permet d'être toujours en forme et prêt à réagir à la moindre attaque. Ses gestes de vieillard cassé sont donc trompeurs.

description psychologique

Au fond, Willamar n'a jamais été quelqu'un de méchant. Même lorsqu'il sert ses propres intérêts, il n'a jamais éprouvé le besoin d'écraser les autres au passage. Il est plutôt tolérant : il n'a d'a priori sur aucune race, par exemple, et vendra à quiconque osera s'approcher de lui. Il n'est d'ailleurs pas du genre à s'engager dans les affaires publiques, sauf lorsque sa carrière est en danger. Mais, du fait qu'il est itinérant, il lui est difficile de faire valoir ses droits sans développer quelque amitié plus ou moins sincère. Willamar n'est pas non plus solitaire : il est vrai qu'il n'est pas très engageant, mais, comme tout le monde, il aime bien la compagnie. La mort de ses proches après sa propre mort l'a bien sûr beaucoup affecté et il aimerait beaucoup être capable de se passer des autres, mais il a peur d'être seul. La solitude le pousserait à devenir un ombre des plus sinistres, ce qui ne lui fait guère envie.
Cependant, Willamar n'est pas parfait. Si son commerce périclite, ce n'est pas uniquement parce que les temps sont durs : il faut dire que Willamar y joue tout de même un rôle considérable. Il n'a pas vraiment le sens des affaires et a du mal à vendre sa marchandise. Et puis, il fait peur. Même lorsqu'il fait des efforts vestimentaires, il ne saurait se débarrasser de son apparence de triste sire. Il ne sait pas parler de nouvelles réjouissantes et trouve toujours à se plaindre de tout. Il n'inspire pas vraiment confiance lorsqu'il s'agit d'acheter. Pourtant, Willamar tente d'être amical. En tant qu'idéaliste, il est persuadé que les choses finiront par s'arranger avec le temps, y compris son état d'ombre. Il a de nombreuses fois songé à se suicider à nouveau, mais désormais, il ne passera plus à l'acte. Pour avoir voulu accélérer les choses, il s'est retrouvé avec une éternité de damnation sur les épaules. Si c'était à refaire, il aurait tout fait pour mourir tranquillement de sa maladie.
Étrangement, Willamar est quelqu'un d'honnête, ce qui l'amène à très peu marchander. Il déteste les ragots et préfère les faits avérés. Toute information émanant de lui est en général fiable. De même, lorsque d'aventure Willamar s'engage dans quelque chose, il a à cœur à aller jusqu'au bout. Il est hors de question de revenir sur une promesse ou de ne pas faire son maximum pour atteindre ses objectifs. En revanche, il est profondément pacifiste. Il a la mort en horreur, malgré son statut d'ombre, et trouve dommage que les personnes qui peuvent mourir gâchent leur vie sur le champ de bataille. Il est plus généralement très moralisateur, persuadé d'avoir raison – mais compte tenu du peu qu'il fait, il a un rôle facile.


Pseudo/prénom : Robin/Rieser. Âge : Une éternité. Avatar réservé : Mark Strong (avec des cheveux ^^). Où avez-vous connu le forum ? Par Isi. Fréquence de connexion : En fonction de mes envies et de ma disponibilité du moment. Mot de la fin : Lapin ♥.


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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMar 31 Déc - 12:05


histoire

« Je regrette, nous ne pouvons pas te garder ici. Va faire ta route ailleurs, vagabond. Nous avons bien assez de bouches à nourrir, ce n'est pas pour nous apitoyer sur le sort d'un gamin de passage. Être orphelin, seul, sur les routes, n'est pas une raison. Tu trouveras bien quelqu'un dans ce monde qui voudra de toi. Mais si nous t'acceptons ici, nos enfants devront se priver d'une partie de leur part pour toi et ils en mourront. Nous ne pouvons pas sacrifier nos fils et nos filles pour toi uniquement. Nous devons penser à notre survie, n'est-ce pas ? Et puis, tu es pouilleux, tu nous donnerais tes poux, et tes maladies, que je ne connais pas encore mais que je devine en toi. Oh, ça non ! Hors de question. Allez, va, vagabond, et ne repasse plus par chez nous ! »
Tout ce que pouvait répondre Willamar fut un « mais » qui avait quelque chose de la chèvre. L'homme gros comme un bœuf essayait de se convaincre de la véracité de ses propos. Peut-être y avait-il une place pour une bouche supplémentaire. Mais ce garçon-là, jamais. Il avait un air trop sauvage, pas assez humble, à cause de la faim qui le forçait à se tenir le ventre pour qu'il ne gronde pas trop. Il était très sale et, comme il l'avait remarqué, pouilleux. La crasse de son visage s'effaçait sous les sillons que les larmes avaient creusées. Ce petit garçon avait dû vivre des choses terribles, mais il avait le plus grand mal à parler sans trembler. Ses phrases étaient courtes, creuses, souvent inachevées. Seuls ses yeux réclamaient de l'affection. Pour cette raison, l'homme n'avait pas osé le regarder de trop près. En parlant, il regardait le sol à côté de Willamar, les champs derrière Willamar – tout, mais pas Willamar. La honte l'empêchait de regarder droit dans les yeux cette misère.
« Qu'est-ce que tu fais, Wengar ? Tu traumatises les gamins, à présent ? l'interrogea une voix d'homme haut perché.
- Tiens donc, m'sieur l'original ! Manquait plus que lui... »
L'original désignait un homme maigre que l'on aurait pu confondre avec le père de Willamar, car il avait les mêmes cheveux bruns et le même teint de pêche que le garçon sous sa crasse. Willamar était maigre parce qu'il mourrait de faim, tandis que l'original était naturellement de corpulence maigre. Ses membres longs le rapprochaient d'une marionnette délivrée de ses fils, pourtant, Willamar n'éprouva aucune peur en le voyant. Parce qu'il avait une voix douce et qu'il semblait bien s'amuser. Il n'en mena pas moins un examen détaillé du garçon demandeur d'asile. Lui aussi remarqua les poux, mais il prit la nouvelle comme une information parmi d'autres. Il sembla satisfait de ce qu'il voyait. C'est avec un grand sourire qu'il rendit son verdict :
« Il a l'air bien brave, ce garçon. Regarde-le, il ne pleure même pas alors que tu l'embêtes avec ton discours à la noix. Il est un peu malingre, mais ce n'est pas un défaut, n'est-ce pas ? remarqua-t-il d'un air entendu. Il faudrait bien laver, il doit avoir un joli visage sous toute cette couche, et puis, il faut lui enlever ces poux avant qu'il ne soit trop tard. Un bon repas lui ferait du bien, il n'a plus que la peau sur les os. Difficile par conséquent de lui donner un âge : il pourrait très bien être aussi jeune qu'il en a l'air, quatre ans, ou en avoir le double. Mais comme il n'a pas l'air de savoir dire grand chose, je doute qu'il puisse nous renseigner. Il a le bras gauche cassé, mais comme il est droitier, cela ne lui pose aucun problème. Tu vois comme il tient son bras gauche contre lui, pour le protéger, et serre son manteau de sa main droite ? Il a l'air sage en tout cas. Comment peux-tu le laisser partir dans la nature ? Tu n'as donc aucun cœur. S'agenouillant. Viens petit, je m'appelle Willy et toi ? »
Le garçon répondit, ce qui illumina le visage de l'original. Ils étaient faits pour s'entendre.

Willamar avait trouvé chez son père d'adoption le cadre de vie dont il avait besoin. Mais Willy n'avait pas volé son surnom d'original : il ne ressemblait guère aux autres parents. En premier lieu parce qu'il avait accueilli un enfant que d'autres avaient abandonné. Ensuite parce qu'il n'avait pas peur de dire son opinion : il ne se gênait pas pour dire tout haut ce que tant d'autres pensaient tout bas. Enfin, parce qu'il avait ce côté surprenant, qui faisait qu'il pouvait se montrer fantasque tout en conservant son sérieux dès lors qu'il s'agissait d'éduquer Willamar.
Il n'avait pas été besoin de rassurer Willamar : le garçon avait d'emblée considéré sa nouvelle demeure comme son foyer et il n'avait pas tardé à s'attarder à Willy. Mais il lui fallait retrouver la capacité de la parole, un défi autrement plus difficile. Il fallut faire appel à un sorcier qui rendit la parole au garçon, à défaut de mémoire. Ses premières paroles étaient plutôt claires, mais il était évident que Willamar avait du mal à voyager dans ses souvenirs. Il connaissait son prénom, puisqu'il l'avait dit à Willy, mais il ne se souvenait pas de son âge et semblait avoir tout oublié de son passé. Il était certain en revanche que ses parents étaient morts, et cette évocation le savait souffrir, sans qu'il sût pourquoi.
Willamar avait oublié son passé, mais il allait pouvoir se tourner vers l'avenir.

Logé et éduqué chez l'original, Willamar n'était pourtant pas un marginal. Il avait fini par bien s'entendre avec la communauté villageoise. Il avait hérité d'un surnom différent, celui d'inconnu, en référence à ses origines troubles que personne n'avait pu éclairer. La vie campagnarde n'était pas de tout repos. Willamar fut mis à contribution et devint gardien de troupeaux. La plupart du temps, ce métier était paisible, car les bêtes étaient dociles. Mais il arrivait qu'une d'entre elles se perdît ou qu'un animal sauvage s'approchât de trop près du troupeau. Il fallait donc avoir le courage de s'éloigner du village pour retrouver la bête, et de s'armer d'un bâton pour repousser la bête hostile. En hiver, il travaillait à la forge où il fabriquait des sangles en métal pour les selles. C'était donc une vie peu originale, où l'imprévu avait peu de place et où tout était écrit d'avance. Ainsi, lorsqu'on l'estima en âge, on lui fit l'honneur de se marier avec une des filles du village. La fête dura deux jours et fut l'occasion de célébrations diverses et folkloriques que Willamar associait au village. La jeune femme et lui s'installèrent dans une petite maison construite par les autres habitants comportant tout le confort moderne : une cheminée, un point d'eau dans le jardin et même des rideaux occultants.
Le ménage avait tout pour être heureux, car la jeune femme, par ses travaux de couture, ramenait un peu d'argent à la maison, leur permettant de ne pas se sentir trop démunis. Toutefois, malgré tous leurs efforts, ils ne parvinrent pas à concevoir d'enfant. Ils essayèrent différents rituels, sans succès, et on finit par conclure que seul un sorcier pouvait les aider. Or, Willamar n'avait pas envie de faire appel à un sorcier. Il se souvenait vaguement en avoir rencontré un durant son enfance du fait de ses problèmes de parole, et ce n'était pas un souvenir des plus heureux. Il préférait donc ne pas avoir recours à la magie. C'était en plus une question de fierté : Willamar ne voulait pas sans cesse dépendre des autres. Il avait tant reçu qu'il aurait bien aimé donner, pour une fois. Cela s'avérait plus difficile que prévu. La jeune femme finit donc par demander la fin de leur mariage, ce qu'elle obtient assez facilement.
Dès lors, Willamar se renferma. L'inconnu prenait de plus en plus le caractère original de son père d'adoption mais, contrairement à ce dernier, il n'aimait pas beaucoup parler. Il pouvait rester silencieux pendant des jours, jusqu'à ce que quelqu'un songeât à lui poser une question, il répondait comme s'il revenait d'une profonde introspection. La jeune femme avait fini par avoir ses enfants, avec beaucoup de difficultés il est vrai. Tout aurait pu en rester là, à cette vie de paysan sans événements. Il avait fallu que Willamar tombât malade. Une grande épidémie avait frappé le village : hommes, femmes et enfants tombaient comme des mouches. De fortes fièvres les affaiblissaient alors qu'apparaissaient des tâches rouges sur leur peau. Ceux qui osaient les soigner tombaient malades à leur tour, et on avait décrété une quarantaine autour des maisons contaminées. Willamar était ainsi condamné à mourir. La fièvre le gagnait de jour en jour, tandis que ses forces diminuaient. Il avait à peine la force de se lever pour manger, et bientôt, cette force-là le quitta aussi, alors qu'il lui restait quelques provisions. Il ne pouvait plus bouger sans avoir envie de vomir, mais son estomac vide n'avait plus rien à régurgiter. La mort se faisait d'autant plus lente à venir qu'il n'avait rien à faire : il ne pouvait pas résister à la longue descente au caveau, était trop faible pour penser à des choses agréables et n'avait plus personne pouvant veiller sur lui. La solitude était pénible : chaque jour lui paraissait une semaine. Il ne tint que trois jours, mais cela lui avait paru une éternité. N'y tenant plus, Willamar avait puisé quelque part le courage de mettre fin à ses jours : il essaya tant bien que mal de s'étouffer avec son oreiller, et cela finit par payer, car il s'envola bientôt dans le royaume des morts.

En se réveillant, Willamar se crut guéri. Il n'avait plus mal, ne se sentait plus malade et il avait la force de se lever. D'ailleurs, il ne ressentait plus rien du tout, comme si la douleur avait anesthésié toutes ses sensations, et qu'elles reviendraient au fur et à mesure. Se levant, Willamar s'habilla de sa tenue de gardien et se regarda dans un morceau de verre. Les changements qui étaient survenus le frappèrent, mais il attribua cela à la maladie. Ses cheveux s'étaient assombris, sans doute parce qu'il n'avait plus vu la lumière depuis un certain temps, et son teint était devenu très pâle, vestige de la maladie. Il avait perdu beaucoup de poids, du muscle comme de la graisse, et faisait peine à voir. Mais avant de songer à se laver, Willamar jugea plus utile d'aller voir son père d'adoption pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Quelle ne fut sa surprise lorsqu'il constata en sortant que le village était endeuillé. Quelques maisons encore étaient en quarantaine ; devant d'autres s'étalaient des charrettes sur lesquelles s'étalaient des corps sans vie, déformés par la maladie. À présent que le germe sur les morts n'était plus contagieux, on en profitait pour sortir les cadavres et brûler leurs maisons. Un bref instant, Willamar fit le lien entre sa propre pâleur et la blancheur cadavérique des victimes, mais il écarta bien vite cette idée de la tête, la trouvant trop lugubre. Personne ne semblait faire attention à lui. Quelques uns le regardaient d'un air hébété, comme s'ils avaient eu leur compte de malheurs ; d'autres avaient l'air de voir un revenant se promener parmi eux. Willamar leur adressa des signes de la main, mais personne ne lui répondit.. Il arriva finalement à la porte de son père adoptif. Celui-ci avançait d'un air triste, persuadé que son fils adoptif allait mourir de la maladie. Willamar se planta sur le seuil :
« Je suis guéri. »
Willy sursauta, surpris. Pendant quelques secondes, il se laissa aller à la joie de voir Willamar vivant. Puis il comprit son erreur. Surmontant son dégoût pour les ombres, il l'invita cependant à entrer, mais ne lui servit rien à manger ni à boire, ce qui étonna Willamar.
Mais le rapport que lui fit son père d'adoption lui fit comprendre qu'il n'aurait plus besoin de cela pour vivre.

Apparemment, les villageois considéraient qu'abriter un ombre dans leur commune porterait malheur, et Willamar fut gentiment prié de s'éloigner de leur vie. Il se serait senti blessé par ce rejet si lui-même n'avait pas eu autant envie de partir. Contempler chaque jour le spectacle de ces gens normaux, en sachant qu'il n'était plus comme eux, et que sa faute se lisait sur son visage était plus qu'il ne pouvait en supporter. Toutefois, il avait besoin de leur rejet, car quitter son seul foyer n'était pas chose facile. Le nouvel ombre ignorait où aller. Ses notions de géographie étaient très sommaires. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait faire pour gagner sa vie. Il était infiniment triste. Il se croyait revenu à l'époque de sa maladie, lorsque chacun s'était détourné de lui pour ne pas être contaminé et qu'il n'avait pu compter sur personne.
La solution lui vint de Willy. L'original avait bien mérité son surnom, car il avait décidé de partir avec Willamar. Il s'était toujours montré très protecteur envers lui et se sentait coupable de son suicide. Il avait besoin de se racheter et de se prouver qu'il n'était pas aussi mauvais que ce qu'il pensait. C'est ainsi qu'un beau matin, les deux hommes prirent la route sur une carriole, prêts à conquérir le monde.

Dans un premier temps, il leur fut difficile de vivre correctement. Ils n'étaient pas particulièrement doués pour la chasse ou le vol et avaient des fonds très limités. Ils louaient leurs services à ceux qui en avaient besoin, quitte à exagérer sur leurs compétences pour se faire quand même embaucher. Pour un peu, Willamar pouvait presque oublier sa condition d'ombre. Il se rendait compte que tous n'étaient pas comme les humains peureux de son village : s'ils n'appréciaient pas nécessairement les ombres, au moins évitaient-ils de l'écraser de mépris, ce qu'il jugea très généreux. La présence de son père d'adoption l'obligeait à donner le meilleur de lui-même et à faire des efforts avec les autres. Cela payait un peu. Willamar en vint à apprécier ce mode de vie. Mais puisqu'il leur était difficile de s'installer quelque part, Willy envisagea alors la possibilité de devenir des itinérants. Ils investirent alors leurs fonds dans des marchandises exotiques et commencèrent alors à parcourir le monde à la recherche de clients.
Cette période était heureuse. Ils avançaient lentement sur les routes, mais cette lenteur ne gênait en rien l'ombre, qui appréciait le fait de prendre son temps. Ils faisaient assez peu de mauvaises rencontres, empruntant des routes sûres et protégées. À cette époque, le commerce était florissant, car Willy savait vendre et les gens s'approchaient uniquement pour entendre ses histoires à dormir debout. Et puis la vieillesse l'avait rattrapé. Willy était mort ainsi, un matin, dans son lit, fatigué de sa vie. Il n'avait pas fait ses adieux à Willamar. Ce moment, ce dernier l'avait pressenti avec angoisse. Il voyait bien que lui ne vieillissait plus, tandis que son père d'adoption semblait se ratatiner de jour en jour. Il avait d'abord eu l'air d'être son fils, puis son petit-fils, et, au moment de sa mort, son arrière-petit-fils. Il avait fallu l'enterrer, rechercher un remplaçant qu'il n'avait pas trouvé, avant de reprendre la route quand il n'eut plus d'autres choix.

Depuis, Willamar n'avait pas changé d'activité. Se sachant éternel, la centaine d'années qu'il avait passé seul sur les routes n'était qu'un battement d'aile. Il changerait peut-être un jour, lorsqu'il serait lassé, sur le point de devenir fou. Mais pas auparavant. Il voulait tenir le plus longtemps possible. Bien sûr, les affaires ne marchaient plus si bien. Sans Willy pour attirer les clients, il avait d'abord conservé une clientèle fidèle qui venait le voir malgré tout ; mais lorsque ceux-ci moururent à leur tour, la carriole de Willamar apparut comme une relique du passé. Elle n'était plus aussi bien entretenue, car il commençait à manquer d'argent pour le faire, mais la diversité et la qualité des produits étaient toujours au rendez-vous. Willamar attirait surtout des spécialistes, des personnes recherchant des objets précis qu'ils savaient ne pouvoir trouver que chez lui. En dehors de ces gens, son aspect lugubre repoussait la plupart, à part quelques gamins désireux de se faire peur en marchandant avec le marchand ombre. Telle était la triste vie de Willamar et, à l'heure où commence notre histoire, Willamar avait conscience de vivre ses derniers jours en tant que marchand...

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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMar 31 Déc - 12:39

Bienvenue officiellement, tu as choisi un avatar de fou  Willamar, marchand fantôme 106185325 
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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMar 31 Déc - 13:44

Bienvenue ici ! **
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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMar 31 Déc - 13:47

Merci beaucoup.  Willamar, marchand fantôme 3052815569  Je suis ravie que mon avatar te plaise.  Willamar, marchand fantôme 3761239159 
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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMar 31 Déc - 14:47

Bienvenue parmi nous. J'adore aussi ton avatar.

Merci de ton inscription.
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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMer 1 Jan - 12:29

Merci beaucoup à toi. (=
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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyMer 1 Jan - 14:08



félicitations
TU ES VALIDE(E)


J'aime beaucoup les pouvoirs que tu as choisis, et tu as une magnifique plume, c'était un plaisir de lire ton histoire ^^

Maintenant que tu es validé(e), il te faut réserver ton avatar, jeter un coup d'oeil au guide du nouveau si ce n'est pas déjà fait, recenser ton métier et créer obligatoirement une fiche d'évolutions.

Et parce qu'il ne faut pas rester seul(e), il t'est possible de gérer tes liens et tes futurs rps. N'hésite surtout pas à passer dans le flood ou à te connecter à la chat-box.

Le staff reste à ta disposition en cas de soucis ! Bon jeu sur UTM.


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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyJeu 2 Jan - 12:30

Bienvenue sur le forum !!!
Si tu as des questions, n'hésite pas à nous demander :)
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MessageSujet: Re: Willamar, marchand fantôme Willamar, marchand fantôme EmptyVen 3 Jan - 18:22

Je te souhaite la bienvenue officielle. (a)
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