Quête — Escorte humanitaire

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Escorte humanitaire

Lieu de la quête : les marais désenchantés
Nombre de personnes : Isidore C. Tabram / Théodore S. Kane / Aemiliana Aemon

Description de la quête : Vous avez entendu parler d'un groupe humanitaire devant traverser les marais désenchantés pour aider des personnes dans le besoin. Vous vous portez volontaire. Mais vous ne saviez pas dans quoi vous vous engagiez ! Les marais sont peuplés de créatures immondes et terrifiantes et ce n'est pas avec votre pauvre épée (ou autre arme) que vous les terrasserez. Priez pour ne pas en rencontrer sur votre chemin.

Récompenses de la quête : 2 points de spécialité à répartir + une arme au choix.

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« Une escorte, mais pour qui me prenez-vous ? Je ne suis pas un garde du corps, on m'engage pour me débarrasser des gens, pas pour les protéger ! Et le trafic d'armes est totalement illégal. » Aemiliana tentait de se débattre mais en vain, son client la tenait fermement par le bras. Elle lui avait apparemment ramené le « mauvais gars ». Ce n'était pas si grave en soit, excepté le fait que ce pauvre type était mort pour rien... Après tout, il allait bien devoir mourir un jour ! Mila n'était pas du genre à regretter ses actes et encore moins à culpabiliser. Cela pouvait arriver à tout le monde de se tromper. Bref, elle était tout de même dans une impasse. Son client la menaçait de dévoiler ses méthodes, voire même de se débarrasser d'elle, elle n'avait pas le choix, accepter la mission qu'il lui donnait. « Écoute ma jolie, si tu n'veux pas t'attirer des ennuis, tu vas faire ce que je te dis, et faire passer ces armes, coûte que coûte de l'autre côté des montagnes. » Elle tenta de sortir sa dague de ses jupons, mais l'homme lui retint la main tout en la regardant droit dans les yeux. Aemiliana soupira, et lança tout en se dégageant des bras de ce bougre. « Oui bon, ça va, ça va, lâche-moi, tu m'fais mal. Où dois-je aller cette fois ? » Elle réajusta sa robe puis passa doucement sa main dans les cheveux, tout en sortant son plus beau sourire, qu'elle savait si bien faire. Mais son visage changea immédiatement d'expression lorsqu'elle comprit qu'elle devrait traverser les marais désenchantés, des marais nauséabonds où rôdaient des créatures répugnantes. Elle fit une moue de dégoût, prête à riposter avant de se rappeler qu'elle n'était pas en mesure de le faire. « J'suis pas un méchant, tu sais, tu peux emmener qui tu veux avec toi, les carrioles t'attendront jeudi matin à l'entrée de la ville. Sors de chez moi maintenant, avant que je ne change d'avis. » Il la bouscula et la poussa jusqu'à la rue, puis claqua la porte derrière lui. Elle fit une grimace et partit en ronchonnant. Elle ruminait sa rage en silence. Il fallait qu'elle trouve un moyen de transporter discrètement ces armes. Une idée lui vint immédiatement, elle traversa la ville à grandes enjambées à la recherche d'un scribe, il fallait que quelqu'un lui rédige une annonce. En moins d'une heure, ce fut fait. Ravie de l'annonce, elle la clouta sur le panneau d'affichage de la place centrale. Voilà qui était fait.

Recherche hommes costauds et courageux pour une escorte humanitaire. Des dizaines de villages attendent des médicaments de l’autre côté des montagnes. Rendez-vous jeudi matin, à l’entrée de la ville.

Personne n’aurait jamais accepté d’approvisionner des villages entiers d’armes, encore moins sans bourse à la clé et au vu du danger encouru. D’ailleurs, Mila n’avait jamais osé s’aventurer dans les marais désenchantés. C’était un endroit abominable et absolument dégoûtant. Elle redoutait ce voyage, et pour la première fois, on pouvait lire de la peur et de l’angoisse sur son visage. Elle aurait presque prié les dragons pour que des hommes mordent à l’hameçon et se joignent à l’excursion. Mais elle se ravisa aussitôt, elle avait parjuré si souvent que ses prières n’étaient plus d’aucune crédibilité et de toute évidence, Mila ne croyait pas en la bonté des dragons, qui n’avaient l’air de se manifester que pour déverser leur colère. Elle croisait à présent les doigts pour en sortir vivante, espérant surtout que son mensonge ne serait pas découvert. Le jour du départ, elle se posta aux aurores à l'entrée de la ville, les charriots étaient déjà là, en bien piètre état, il fallait le dire.

Tu parles d'un groupe humanitaire, une pauvre jeune femme, l'air perdue et déboussolée. Il ne restait plus qu'à savoir si d'autres allaient se joindre à elle...

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« Tu traverses les marais, tu livres le message, et l'argent sera à toi à ton retour. » Répondre à des annonces faisait partie du quotidien de Theodore. Alors, lorsqu'il avait vu celle-ci placardée sur le panneau d'affichage de la ville, il n'avait pas hésité. Porter un message, ce n'était pas la mer à boire et ça ne lui prendrait pas trop de temps à condition qu'il n'ait pas d'ennuis en route. Attiré par la somme d'argent promise en échange de cette mission minime, le jeune homme s'était hâté de prendre contact avec le type en question. De toute façon, ce n'était pas vraiment comme s'il avait le choix. Theo savait très bien qu'il ne devait pas parier ses quelques pièces mais c'était plus fort que lui. Il aimait le jeu et il aimait le danger, même si tout cela devait lui porter tort par la suite. Et bien évidemment, il avait perdu. Ainsi, il avait donné rendez-vous à ce client et s'était empressé de lui dire qu'il était intéressé. Sauf qu'il n'avait pas prévu de devoir traverser les marais désenchantés pour cela. Theodore n'était pas armé. Cela aussi il l'avait perdu lors d'un pari stupide et à présent, il s'en mordait les doigts. Mais voilà, il avait désespérément besoin d'argent. Les gens qui agissaient par bonté étaient rares de nos jours et de toute façon, le jeune homme avait horreur qu'on lui fasse la charité. Sans arme, il n'avait que peu de chance d'arriver indemne de l'autre côté des marais. Une créature féroce et dangereuse lui ferait la peau bien avant. « Le message doit être livré le plus rapidement possible. Avant la fin de la semaine, ce serait l'idéal. Sinon... » Sinon, l'argent dû diminuerait. Theodore commençait à avoir de l'expérience dans le domaine. Après s'être fait avoir plusieurs fois, il avait commencé à comprendre la leçon. Plus vite la mission était - correctement - achevée, et mieux il était payé. C'était clair comme du cristal. Bien malgré lui, le garçon hocha la tête. Il ne pouvait pas se permettre de refuser de toute façon mais un problème subsistait : il n'était pas armé, n'avait rien pour se déplacer rapidement et en plus, il était seul. Autant dire que cette fois-ci, il était mal parti. L'air sombre, il se redressa et jeta son sac sur l'épaule. L'homme le rattrapa par son poignet au dernier instant, le forçant à lui faire face. « Je ne sais pas d'où tu sors mais tu devrais peut-être partir avec ce fameux convoi, jeudi matin. N'oublie pas, plus tu vas vite, mieux c'est. »

C'est ainsi que, simplement armé d'un vieux sac à dos, Theodore se rendit à l'entrée de la ville le jeudi. Effectivement, le vieux commerçant n'avait pas menti. Un groupe humanitaire devait bien quitter la ville, traverser les marais désenchantés et se rendre aux villages qui se trouvaient de l'autre côté. En temps normal, Theo n'aurait jamais eu l'idée de se joindre à un convoi pareil mais aujourd'hui, il n'avait plus tellement le choix. Lorsqu'il avait lu l'annonce, il avait tout de même tiqué : il n'était pas exactement costaud. Enfin peu importe. Une escorte humanitaire... Il doutait qu'il y ait beaucoup de volontaires. Et puis là encore, ce n'était pas comme s'il avait vraiment le choix. ce convoi, c'était sa dernière chance de traverser les marais en pouvant compter sur quelqu'un pour - éventuellement - le défendre. Theodore douta toutefois de ce bon plan en arrivant sur les lieux. Excepté les chariots, qui avaient bien triste allure, il n'aperçut que la silhouette d'une femme. Posant son sac sur le sol, il entreprit alors de la détailler et s'apprêtait à lui demander si elle faisait partie du convoi lorsqu'il sentit son sang se glacer dans ses veines. Une vague de ressentiment déferla en lui en la reconnaissant. « Toi ? C'est toi qui a posté cette annonce ? » Theo s'approcha d'elle à grand pas et lui attrapa le poignet. Oui, c'était bien elle. Cette fille, c'était... un véritable fléau. Il doutait qu'elle livre des médicaments dans les villages voisins. Pourtant, Theodore se tut et n'alla pas vérifier. Au fond, il avait besoin de cette escorte, peu importe la livraison, et il n'allait pas tout mettre en l'air maintenant.